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UNE EDUCATION NON-VIOLENTE

EDUCATION et DROITS DE L'ENFANT


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DECLARATION DES DROITS DE L'ENFANT - 20 Novembre 1959

  L’enfant a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Il doit bénéficier d’une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de chances, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales, et de devenir un membre utile de la société.
  L’intérêt supérieur de l’enfant doit être le guide de ceux qui ont la responsabilité de son éducation et de son orientation; cette responsabilité incombe en priorité à ses parents.
  L’enfant doit avoir toutes possibilités de se livrer à des jeux et à des activités récréatives, qui doivent être orientés vers les fins visées par l’éducation; la société et les pouvoirs publics doivent s’efforcer de favoriser la jouissance de ce droit.

CONVENTION DES DROITS DE L'ENFANT - 20 Novembre 1989
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Article 29 : Objectifs de l'Education

  1. Les États parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à :
a - favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans
toute la mesure de leurs potentialités ;
b - inculquer à l’enfant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et des principes consacrés dans la Charte des Nations unies ;
c - inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne ;
d - préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples et groupes ethniques, nationaux et religieux, et avec les personnes d’origine autochtone ;
e - inculquer à l’enfant le respect du milieu naturel.
  
2. Aucune disposition du présent article ou de l’article 28 ne sera interprétée d’une manière qui porte atteinte à la liberté des personnes physiques ou morales de créer et de diriger des établissements d’enseignement, à condition que les principes énoncés au paragraphe 1er du présent article soient respectés et que l’éducation dispensée dans ces établissements soit conforme aux normes minimales que l’État aura prescrites.

DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME - 10 Décembre 1948
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 Article 26 : Droit à l'Education

Article 26
  
1. Toute personne a droit à l'éducation. L'éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l'enseignement élémentaire et fondamental. L'enseignement élémentaire est obligatoire. L'enseignement technique et professionnel doit être généralisé; l'accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite.
  
2. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix.
  
3. Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants.

PEDAGOGIES NOUVELLES - EDUCATION A LA NON-VIOLENCE

   Il me semble que tout éducateur consciencieux devrait s'intéresser voire s'initier aux "Pédagogies Nouvelles" et à "l'Education à la Non-violence".

BIEN ENSEIGNER

Les principes clés de la pédagogie nouvelle

WIKIPEDIA

L'éducation nouvelle

YOUTUBE

MAN : "Education à la Non-violence"

BIEN ENSEIGNER

La pédagogie FREINET - Un guide essentiel

WIKIPEDIA

Janusz KORCZAK (celui dont je me sens le plus proche)

AFJK - Association Française Janusz KORCZAK

Janusz KORCZAK ou le respect de l'enfant

YOUTUBE

THEMIS : "Qui est Janusz KOCZAK ? (durée 1mn 35 - pour les enfants)"

YOUTUBE

"KORCZAK", un beau film d'A. WAJDA (durée 1h52)

WIKIPEDIA

Maria MONTESSORI

MES SOUVENIRS...

   Ma famille me conseillait de bien travailler à l'école pour sortir des difficultés financières.  C'est ainsi que je devins professeur.
   J'ai respecté et aimé tous mes élèves. Je voyais en eux des "enfants" avant de voir des "élèves". Ils m'ouvraient leur coeur. Je prêtais une grande attention à leur vécu, leurs souffrances, leurs rêves, leurs désirs, leurs joies... Vivre parmi les enfants faisait mon bonheur et j'essayais de faire le leur. 

   A 20 ans, j'étais Maître d'Internat au Lycée des Marcs d'Or, à DIJON. Un soir, un enfant me répondit très mal, avec insolence et grossièreté. Au lieu de le punir, je lui parlai avec affection et il corrigea aussitôt son comportement. Le lendemain, je le vis seul, assis sur un banc, dans la cour ; il semblait triste, abattu. J'allai lui parler et lui dis mon affection pour lui et pour tous les enfants. Il fut réconforté et m'ouvrit son coeur, me confia ses chagrins. Je compris : un enfant qui fait mal est un enfant qui a mal. Ce fut la grande leçon de ma vie de prof : l'enfant a soif d'amour !
   
Cet élève était dans la section "tailleurs de pierre". A la fin de l'année, il vint m'offrir un cadeau : une pierre de Comblanchien, qu'il avait taillée à l'atelier, à mon intention. Cela lui avait demandé des mois de travail. D'une pierre, il avait fait une sphère parfaite, semblable à une boule de pétanque, de couleur beige tendre, luisante comme la pleine lune dans la nuit. Une merveille. Le plus beau cadeau de ma vie. (Je l'ai toujours près de moi, 60 ans plus tard : cette boule m'a suivi jusqu'à l'île de la Réunion où j'ai enseigné longtemps.)
   Les enfants ont soif de tendresse !

   A la fin de mes études universitaires, je refusai de porter les armes et de faire le service militaire. J'optai pour un service civil et je fus envoyé comme VAT (Volontaire à l'Assistance Technique) à l'île de la Réunion.
   A mon arrivée dans l'île, je découvris une grande misère. Je sentais peser encore le poids des chaînes de l'époque coloniale. A Saint Benoît, voir mes petits élèves pauvres mais si gentils me fendait le coeur. L'école française leur interdisait de parler leur langue maternelle : le créole. Je leur demandai de m'enseigner le créole, dont j'aimais l'accent si chantant, mais aussi les traits d'humour malicieux.
  Je me liai d'amitié avec Daniel HONORÉ, grand défenseur de la langue créole, et Jean-Claude FRUTEAU qui allait devenir maire et député.
  J'étais parti pour 2 ans ; je suis resté 10 ans. Instruire les enfants, c'était les aider à sortir de la misère. Souvent, je les emmenais en promenade. Nous passions par ma petite "case Tomi" et je leur offrais de bonnes tartines de beurre et confiture parce qu'ils ne mangeaient pas toujours à leur faim.
  Une année, je me vis confier la classe de Terminale G ; je devais y enseigner l'anglais commercial. C'était très difficile car cela exigeait un bon niveau en économie et en anglais. Cette année là, mes élèves firent merveille. Après l'oral du bac, le jury téléphona au proviseur de mon lycée pour lui annoncer que mes élèves avaient obtenu 16/20 de moyenne pour la classe ; c'était la meilleure moyenne du département. Enseigner dans une atmosphère de confiance, de respect, d'affection avait permis un travail très sérieux couronné de succès. La non-violence y est pour beaucoup.
  Un jour, mes élèves me demandèrent quel cadeau me ferait plaisir : "Un cadeau qui ne s'achète pas. Je serais heureux si vous me faisiez vous-mêmes un long ruban noir que je pourrai porter en cravate." Ils l'ont confectionné et me l'ont offert. Je l'ai conservé précieusement et, presque un demi-siècle plus tard, il est toujours près de moi, avec la boule de pierre de Comblanchien. Quitter l'île et ses enfants me fut un déchirement.


 1970 - Georges-Guy et les enfants de MADAGASCAR
Une de mes photos préférées : elle résume toute ma vie et mon amour pour tous les enfants.
Ma vocation pour les actions humanitaires est certainement née à MADAGASCAR, un des pays les plus pauvres du Monde.

  A mon retour en métropole, je fus nommé à Châteauneuf-lès-Martigues. J'y connus 25 années de bonheur : mes élèves et moi étions inséparables. Ils venaient me rejoindre aux récréations, m'invitaient à leur table à la cantine et à leurs jeux dans la cour...
   J'avais pour les enfants le plus grand respect et un amour infini. L'enfance m'est une cathédrale qui exige respect et pureté du coeur.
   J'aimais être à l'écoute des besoins et désirs des enfants, les protéger de tous les dangers, leur accorder de nouveaux droits et devoirs, des responsabilités... Ensemble, nous avions constitué une sorte de petite démocratie gérée par les enfants : ils avaient le pouvoir législatif puisque nous élaborions ensemble la "règle de vie en classe", mais aussi le pouvoir judiciaire, puisqu'ils décidaient eux-mêmes des sanctions à appliquer en cas de manquement à la règle. Nous avions atteint un tel degré de confiance et de liberté que les enfants devenaient capables de véritables exploits : ils jonglaient avec les règles de grammaire et me demandaient de leur enseigner celles des classes supérieures. Et nous faisions tout cela en riant.
   Une chose faisait mon admiration : j'accordais aux enfants de grandes libertés mais ils n'en profitaient jamais pour mal se conduire.
   Ils me disaient que ma classe était le seul endroit où ils se sentaient libres, heureux, et en sécurité.
   Une inspectrice avait assisté à l'un de mes cours. Elle n'en croyait pas ses yeux : mes élèves de 6ème parlaient de Nelson MANDELA et faisaient une comparaison avec Martin Luther KING, évoquaient la non-violence... L'inspectrice me félicita et me dit qu'elle n'avait jamais assité à un cours aussi riche et à des relations aussi affectueuses entre maître et élève. Pourtant, elle n'avait vu que la partie émergée de l'iceberg.


1997 - Club Non-violence

   A Châteauneuf, j'avais créé un "Club NON-VIOLENCE". Il était très apprécié des enfants. On y apprenait les principes de la non-violence active, par divers moyens : textes, vidéos, chants, dessin, poésie... L'objectif prioritaire était de dire NON à sa propre violence. Bien sûr, on y étudiait aussi les droits humains, les droits de l'enfant, le respect de la nature...
   J'insistais aussi sur la nécessité de s'engager dans "l'action non-violente" car "le savoir" ne suffit pas. Nous accomplissions de nombreuses actions : expositions, spectacles, actions humanitaires ( enfants cancéreux, enfants handicapés, enfants du Tiers-Monde, personnes âgées...), actions écologiques ( équipes de propreté, reboisement des collines après incendie....). Nous avons même construit une école au RWANDA, à l'époque du génocide. En 25 ans, nous avons accompli environ 90 actions. J'en conserve un souvenir ébloui et un immense respect pour les enfants : ils ont un cœur d'or et sont toujours prêts à agir pour le bien commun.

   Nos actions ont été récompensées à 3 reprises :
   -
Premier Prix du concours " Les enfants de la Faim ", CFCF (Comité Français Contre la Faim), 1984
   - Prix régional spécial au concours des villes et villages fleuris, 1996, région PACA, (Actions de sensibilisation à l'Environnement)

    
En 1997, je reçus les Palmes Académiques pour l'ensemble de mon travail d'éducation non-violente.
  Je le dois beaucoup aux enfants ; sans eux, je n'aurais pas accompli ce que nous avons fait ensemble. Merci, les enfants !



© Copyright 2023 Georges-Guy LOUVET. Tous droits réservés.

 

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