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Avec
les GILETS JAUNES

LE
MOUVEMENT DES GILETS JAUNES Dès son accession
au pouvoir en 2017, E. MACRON décidait la suppression de l'I.S.F.,
l'Impôt de Solidarité sur la Fortune. Il
commençait ainsi une longue série d'injustices et de brutalités
contre le peuple, voire de propos insultants envers les Français,
ces "Gaulois réfractaires", "analphabètes",
"ceux qui ne sont RIEN" ! Tout cela constituait la
violence n°1, celle du Pouvoir méprisant, injuste et brutal, proche
des riches bourgeois. L'augmentation du
prix des carburants automobiles due à la hausse de la Taxe Intérieure
de Consommation sur les Produits Energétiques, la T.I.C.P.E., mit
le feu aux poudres. De nombreuses protestations et des appels à
manifester marquèrent le début d'un vaste soulèvement populaire
: le mouvement des GILETS JAUNES était né. À partir du 17 novembre 2018, la contestation s'organise :
blocages illégaux de routes et ronds-points, manifestations tous
les samedis...
PROPAGANDE
DU POUVOIR ET DES MEDIAS Le Pouvoir, évidemment gêné par cette contestation populaire,
voudrait éteindre
la mèche. En décembre 2018, MACRON annonce un "Grand Débat
National" ouvert à tous les Français. Très vite, il atteint
les sommets du grotesque : ce faux débat n'est qu'une parodie,
un long monologue jupitérien dont le peuple est
exclu, tenu à distance par des cordons de Police et de CRS. Cette
opération de "comm" est conduite sans garantie d'indépendance,
de neutralité. Seule la parole présidentielle est audible. Le peuple
réduit au silence se rit du "grand bla-bla national".
Plus MACRON intensifie sa propagande mensongère, plus
il est détesté, et suscite la colère. Il lui faut alors diaboliser
les Gilets Jaunes, les faire passer pour de dangereux "casseurs",
des "extrémistes" fanatiques et brutaux. Les médias "mainstream",
tous aux mains de quelques milliardaires, font la preuve qu'ils
sont bien "les chiens de garde" zélés du Pouvoir
capitaliste : ils relaient servilement la propagande gouvernementale,
sans le moindre esprit critique. Ils ne font plus de l'information
mais du lavage de cerveaux. BFMTV s'acharne à faire passer les Gilets
Jaunes pour des bandits et occulte évidemment les violences policières.
Aucun grand média n'évoque la violence structurelle du capitalisme. FRANCE INFO
se fait "la voix de son Maître" : elle relaie les
propos de MACRON et son équipe sans la moindre critique. En revanche,
les acteurs de l'opposition sont la cible d'un tir de barrage nourri.
Sur l'antenne, les intervenants sont choisis avec
soin : tous macronistes ou partisans du libéralisme. Ainsi, les
économistes qu'on entend sur les ondes sont tous membres du "Cercle
des Economistes", favorable au libéralisme ; pas question
de donner la parole aux "Enonomistes atterrés"
: trop "hétérodoxes" pour avoir droit à la parole
! De même, le sociologue fétiche de FRANCE INFO est Jean VIARD,
macroniste de la première heure et soutien de LREM : il ne faudra
pas coimpter sur lui pour critiquer JUPITER ! Bref, la FRANCE
ne connaît plus l'INFO mais l'INTOX ! Pour disposer d'informations
fiables, il faut consulter les médias indépendants.

LES
REVENDICATIONS DES GILETS JAUNES Le président
MACRON traite les Français de "Gaulois réfractaires",
ce n'est pas fortuit : il cherche à faire
passer ses opposants, en particulier les Gilets Jaunes, pour
des farfelus, des ignorants incohérents. On répand la rumeur selon
laquelle les Gilets ne savent pas ce qu'ils veulent. Les revendications des Gilets Jaunes sont pourtant
très claires, cohérentes et respectables. En voici quelques exemples
(liste non exhaustive) : -
le refus de la hausse des prix des carburants -
la démocratie directe et participative : organisation fréquente
de référendums sur les grandes questions sociales et sociétales,
instauration d'un Référendum d'Initiative Citoyenne en toutes matières (R.I.C.),
prises de décisions par les citoyens eux-mêmes, contrôle des parlementaires
et de leurs décisions (révocation des représentants s'ils trahissent
le peuple), reconnaissance du vote blanc... -
la justice sociale : une plus juste répartition des richesses, une
augmentation du salaire minimum et des retraites, l'instauration
d'un salaire maximum à 15.000 € - la justice
fiscale : une plus grande progressivité de l'impôt, le rétablissement
de l'Impôt sur la Fortune - le droit à la
santé, la défense de l'hôpital public - le
droit à des logements décents - le retour
de la retraite à 60 ans - la nationalisation
des autoroutes (que les citoyens ont payées de leurs deniers)
- une véritable politique écologique contre le
réchauffement climatique... Autant de revendications
parfaitement légitimes, raisonnables et démocratiques ! Bien entendu,
MACRON, qui se prétend champion de la démocratie, ne tiendra aucun
compte des revendications du peuple.
 Marianne
pleure : MACRON éborgne les Français !
LA
VIOLENCE DU POUVOIR MACRONIEN A mesure
que monte la légitime colère du peuple, MACRON, qui prétendait n'être
"ne de Droite ni de Gauche", retire son masque
et révèle son vrai visage : celui d'un homme arrogant, brutal, violent,
néo-bonapartiste. Il multiplie les injustices, les cadeaux aux
riches, les atteintes aux libertés publiques, et tente vainement
de dissimuler les aspects révoltants de sa politique inéquitable
en pratiquant le mensonge permanent. Sur l'Internet, on le
représente avec le long nez de Pinocchio ! Il utilise les médias
pour intensifier et répandre sa propagande trompeuse.
Mais
MACRON ne se contente pas de mentir au peuple : il le combat avec
violence. Il réprime avec férocité toute velléité de révolte populaire,
il dévoie la Police Nationale de sa mission première (la protection
de la population) pour en faire une milice politique à son service
; il fait gazer, matraquer, édenter et éborgner les Gilets
Jaunes. Un citoyen qui photographiait la Police a même été émasculé
! MACRON ne se comporte plus en président de la République
mais en chef de guerre : il fait couler le sang des Français dans
les rues de nos villes. Au fil du temps, ces violences policières
s'aggravent. Les policiers utilisent des L.B.D., lanceurs de balles
de défense ("défense" de qui, sinon de la bourgeoisie
au pouvoir ?) classifiés "armes de guerre", et des grenades.
La France devient le seul pays d'Europe de l'Ouest où le chef de
l'État fait la guerre à son propre peuple.
 Jérôme
RODRIGUES, Gilet Jaune éborgné par la Police de MACRON
le 26-01-2019
 
17
février 2019 - Grande "marche jaune, citoyenne et pacifiste"
des GILETS JAUNES à LA CIOTAT
Le
17 février 2019, une grande manifestation a lieu à LA CIOTAT, pour
célébrer les 3 mois du mouvement des GILETS JAUNES. Des centaines
de manifestants, sans doute quelques milliers, se rassemblent à
Saint Jean, le plus beau quartier de La Ciotat, près des plages
bordées de hauts palmiers. Sur un camion décoré en char fleuri
flottent de grands drapeaux jaunes et des grappes de ballons. Une
équipe d'animation diffuse de la musique : la bande originale du
film "1492 - Christophe Colomb", composée par VANGELIS,
donne à la manifestation une sorte de solennité, de grandeur épique
bienvenue : le peuple marche vers un "nouveau monde", vers "la
conquête du paradis" des libertés retrouvées, de la justice
enfin restaurée. On entend des chants, des slogans demandant
la justice, la liberté, la démocratie. Une jolie jeune-femme blonde
danse.
Partout triomphe la couleur jaune : gilets, ballons,
bonnets, drapeaux, fleurs, pancartes... Tout est jaune ! Les
organisateurs ont annoncé une "marche pacifiste".
L'atmosphère est paisible, joyeuse, bon enfant : rien à voir avec
la propagande mensongère diffusée quotidiennement par les médias. La manifestation
de LA CIOTAT leur apporte un démenti imparable : les familles défilent
en paix, avec poussettes et enfants, et tout le monde rit, danse et
chante. En tête du cortège, une grande banderole
blanche : 'L'injustice fiscale tue
la Démocratie".
REPORTAGES
& VIDEOS : Marche pacifiste des GILETS JAUNES à
LA CIOTAT, le 17 février 2019
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LIENS
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 17
février 2019 - Grande marche "pacifiste" des GILETS JAUNES à LA CIOTAT (Photo
Fréquence Nautique)
Je
suis présent à la "grande marche pacifiste des Gilets
Jaunes à LA CIOTAT" le 17 février 2019. (cf. flèche jaune sur la photo
ci-dessus). Le mot d'ordre de la manifestation est "résistance
citoyenne". J'en apprécie le caractère pacifique et l'engagement
au service des valeurs républicaines et de la démocratie. Pendant
un long moment, j'avance entre forces de l'ordre et manifestants
; j'observe attentivement les comportements car je tiens à comprendre,
mais aussi à vérifier le caractère pacifique de l'action, et à témoigner
en cas de débordements éventuels. Il faut rendre ici hommage à tous
les acteurs de cette marche : les CRS et les manifestants ont un comportement
exemplaire et ne commettent aucune violence. Ce sera déterminant
pour mon engagement ultérieur au sein des Gilets Jaunes.
Après
un long temps d'observation, j'acquiers la conviction
que cette action est effectivement pacifique, donc conforme
à mes convictions non-violentes. Je décide donc de m'y
impliquer activement. C'est mon premier pas vers les
Gilets Jaunes.
J'aperçois
un couple embarrassé par un excès de matériel à transporter
: pancarte, étendard, ballons, corde... Je leur propose
de porter la pancarte "NON A LA VIOLENCE"
; ils acceptent volontiers. (voir photo ci-contre)
Peu après, j'aide aussi
à porter la longue banderole qui défend la DÉMOCRATIE.
A
chaque fois que j'offre mes services, je suis accueilli
avec simplicité et gentillesse. J'aime
cette fraternité dans l'action pour le bien commun.
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 17
février 2019 - "NON
A LA VIOLENCE"
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En
fin de première partie de la marche, nous arrivons sur le Port Vieux
de La Ciotat, devant le musée, et c'est la surprise grandiose.
Les
ouvriers du chantier naval nous accueillent par un spectacle
digne des meilleurs metteurs en scène du cinéma. C'est
à couper le souffle.
Des
fumigènes lancent de vastes nuées de fumées jaunes,
rouges, blanches... Les amples volutes colorées
envahissent le port et montent
vers le ciel, tandis que retentissent les sirènes de
cent bateaux. Les marins jouent de leurs grandes orgues
!
Au-dessus
du décor impressionnant flotte la merveille : "le
plus grand gilet jaune du monde", accroché
à la grande grue du chantier naval. C'est
le triomphe du peuple en marche vers la liberté !
Ces hommes et femmes que le président
insulte et fait éborgner savent réagir avec dignité,
sans violence. Mieux, ils sont capables de grandeur,
par l'ampleur de leur action, par la noblesse de leurs
revendications et par la beauté du spectacle ! Notre
président fait honte, mais nous pouvons être fiers de
notre peuple !
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 17
février 2019 "le
plus grand gilet jaune du monde"
!
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Par
contraste, je repense à la cérémonie ridicule dans laquelle on avait
vu MACRON marcher, les bras raides, comme un automate, devant la
froide pyramide de verre du Louvre. Ici, au contraire, loin des
fastes prétentieux de la capitale, tout est
vivant, joyeux, festif, coloré, puissant, grandiose, magnifique
: le peuple s'exprime, il lutte avec force mais sans violence,
il chante la liberté, la démocratie et l'hymne de la République
! "Contre nous, de la tyrannie l'étendard
sanglant est levé..." Je pense à la violence de la
répression, aux Gilets Jaunes éborgnés, au sang versé sur les pavés... Lorsque les oppresseurs croient
vaincre le peuple en lui faisant la guerre, ils ne font que renforcer
sa colère et son désir de vivre libre ! J'ai les larmes aux yeux
et la gorge nouée, mais je me mets à chanter avec tous et toutes.
"Formez vos bataillons ! Marchons, marchons... !"
Notre sang pur est versé par MACRON.
 Gilet
Jaune - Peace and Love - Non-violence Conception :
Georges-Guy LOUVET
LA
CIOTAT - Le Rond-Point de l'Émergence Peu
après la grande marche pacifique du 17 février 2019, je montai jusqu'au
rond-point de l'Émergence, près de la sortie de l'autoroute à La
Ciotat : j'y avais aperçu un groupe de Gilets Jaunes et j'avais
envie de faire connaissance, voire de les soutenir s'ils étaient
non-violents. Au centre du
vaste cercle se dresse une haute stèle de béton, figurant peut-être
une voile ; on y voit une publicité pour les "Nauticales",
le grand salon nautique qui se tient chaque année à La Ciotat, au
retour du printemps. Autour du rond-point, une ceinture d'arbres
et de lampadaires, et quelques panneaux publicitaires.
Une petite dizaine de Gilets Jaunes étaient là,
à parler tranquillement. Quelques chaises avaient été placées au
pied de la haute stèle de béton, pour les plus âgés ou les plus
fatigués. Je me présentai à eux : Georges, militant des Droits Humains
et de la non-violence, intéressé par leur lutte pour la démocratie, la justice sociale. A l'évidence, nous partagions un même
rejet du capitalisme et de ses abus : corruption, fraude fiscale,
injustices, inégalités, mépris, répression, violences,
etc. Nous partagions aussi un même désir de démocratie, de justice sociale et fiscale,
de liberté, de fraternité.

Lors
de notre première rencontre, les Gilets Jaunes remarquèrent que
je m'exprimais facilement ; ils me demandèrent pourquoi. Je
leur répondis que j'avais de l'instruction (des diplômes d'Anglais
et d'Anthropologie) et que j'avais été professeur. Les
camarades venaient au rond-point tous les jours. Je ne pouvais pas
en faire autant, pour des raisons personnelles, mais je pris l'habitude
de les rejoindre tous les samedis et de rester plusieurs
heures à chaque fois. Nous échangions des nouvelles, des commentaires
sur l'actualité, quelques blagues... Nos conversations étaient ponctuées
par les nombreux coups de klaxons des automobilistes, camionneurs,
chauffeurs de bus, ambulanciers ou pompiers. Nous répondions d'un
salut de la main, ou d'un poing levé en signe de lutte. Parfois
l'un de nous s'écriait : "Venez avec nous au lieu de klaxonner
!", mais... sans grande illusion : personne ne venait.
Le soir, quand je retournais chez moi, j'avais la gorge en feu et
la voix gutturale, à cause de la pollution due aux gaz d'échappement.
Dans notre groupe, il n'y avait pas de chef et
personne ne donnait d'ordres. On parlait et on se mettait d'accord.
Mais une femme brune, Nanou, animait le groupe : elle avait
un certain talent pour faire des photos, de petites vidéos du groupe,
et tenait à jour les pages FACEBOOK des "Gilets Jaunes du Rond-Point
de La Ciotat".
 Octobre
2019 - Banjo et chant (Photo
Nanou)
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De
temps en temps, je montais au rond-point avec mon
banjo, pour égayer un peu nos longues séances avec quelques
chansons satiriques. Cela me
valut le surnom de "Banjo" ou... "Georges
Banjo".
La
photo ci-contre est extraite d'une vidéo de Nanou, notre
reporter et vidéaste : très douée pour faire des photos,
des vidéos, des documents illustrés, des logos, etc.
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   5
Décembre 2019 - Port de La Ciotat - Chant, banjo et non-violence,
en soutien aux Gilets Jaunes devant
le monument aux ouvriers victimes de l'amiante (sculpture
de G. GANTEAUME) - (Photo
Marie)
Un
jour, Nanou me dit que les Gilets avaient parlé de moi pendant mon
absence ; ils me trouvaient "sympa" et appréciaient ma
facilité de parole. Ils avaient parfois des difficultés
pour s'exprimer devant les journalistes : ils avaient été ouvriers
et les mots venaient à manquer pour exprimer leurs révoltes
ou leurs revendications. Ils me demandèrent donc si j'acceptais
d'être leur porte-parole. Bien sûr, j'en fus honoré. En outre, j'étais né dans une famille très modeste
et n'oubliais pas mes origines ; il était donc naturel de me
mettre au service du groupe, mais à une condition : que notre lutte
s'incrive toujours dans la NON-VIOLENCE. J'annonçai que j'acceptais d'être porte-parole, mais si je constatais la moindre violence physique
ou verbale, je quitterais le groupe. Il y eut un cri du cœur : "Mais
on est non-violents !" Je sentis leur indignation devant
les accusations injustes colportées par les médias qui s'acharnaient
à faire passer les Gilets Jaunes pour des voyous. Mes camarades
me devenaient d'autant plus sympathiques qu'ils souffraient d'être
victimes des calomnies du gouvernement véhiculées par les médias.
 3
Juillet 2021 - "L'homme à la pancarte" et les Gilets Jaunes
sur le rond-point de l'Émergence à LA CIOTAT Notre groupe respecte
le principe de NON-VIOLENCE ACTIVE. (Image : Jonathan
- VECU)
"
L'HOMME A LA PANCARTE "
Un
jour, des journalistes vinrent nous interroger sur le rond-point.
Je leur expliquai les raisons de notre combat et nos revendications.
Je dénonçai aussi la tendance des médias à diaboliser les Gilets
Jaunes en les accusant de violence alors que les Gilets sont juste
en révolte contre une violence n°1 : celle du capitalisme,
de la bourgeoisie au pouvoir, celle de l'État complice des riches
et qui impose des souffrances au peuple, voire la violence de la
répression. Les journalistes me filmaient, m'enregistraient, et
nous avions l'espoir que le message passerait enfin dans la Presse
ou sur les ondes. Il n'en fut rien ; je fus censuré ! Cette
censure m'aida à comprendre la colère légitime des Gilets Jaunes.
Tous les jours, la télévision diffusait la propagande du Pouvoir.
Tous les jours, les mêmes têtes de bourgeois apparaissaient sur
nos écrans pour nous chanter les louanges du capitalisme. Et tous
les jours, on nous montrait des Gilets Jaunes vrais ou faux brûlant
des poubelles. Je dis "vrais ou faux" car la propagande
va bon train dans notre pays et il est facile d'endosser un gilet
et commettre des violences pour discréditer une cause ; certains
policiers eux-mêmes le reconnaissent. Je décidai donc de créer un
outil de communication que personne ne pourrait censurer : je créai
ma première pancarte "NON-VIOLENCE - LIBERTÉ
- ÉGALITÉ - FRATERNITÉ" et me mis à l'arborer sur le rond-point.
Elle fut aussitôt saluée par des dizaines de coups de klaxons. Je
devins "l'homme à la pancarte".
 17
novembre 2021 - Sur le rond-point de l'Émergence à LA CIOTAT - "L'homme
à la pancarte" (Photo L.)
HOMMAGE
A NOS CAMARADES GILETS JAUNES DISPARUS Notre
combat dure depuis des années et malheureusement, certains d'entre
nous sont âgés ou fragiles, usés par une vie de travail difficile.
Nous avons donc perdu plusieurs de nos camarades Gilets Jaunes.
Habituellement, pour diverses raisons que chacun comprendra, je
ne cite pas les noms de mes camarades (même si on m'en intimait
l'ordre, je ne dirais rien). Je fais toutefois une exception pour
nos camarades disparus, pour 3 raisons : d'une part leur nom a déjà
été diffusé sur Facebook, en leur mémoire, d'autre part ils n'ont
plus rien à craindre désormais, et enfin nos camarades étaient de
belles personnes qui méritent de demeurer dans les mémoires. Je
leur dédie affectueusement les lignes qui suivent.
- SOUVENIR de DOUMÉ : En décembre
2020, je parcourais, une fois encore, les pages FACEBOOK des GILETS JAUNES du
Rond-Point de LA CIOTAT... J'y appris avec grande tristesse la mort de
notre ami Doumé. Je voudrais donc ici honorer sa mémoire en évoquant
quelques souvenirs. Doumé était un grand gaillard, mince,
longiligne, taciturne, la mine sombre, vêtu d'un treillis de chasseur. Il venait régulièrement se joindre à nous, sur le rond-point
de l'Emergence. Je m'y
postais, face au flux des automobilistes qui descendaient du péage :
pendant des heures, je leur montrais ma pancarte "NON-VIOLENCE" ou "DÉMOCRATIE".
Les automobilistes réagissaient souvent, chacun à sa façon, qui par un
coup de klaxon, qui par un pouce levé ou le V de la Victoire. Les dames,
souvent plus fines, se contentaient de me faire un charmant sourire en
passant devant moi et cela valait tout l'or du monde, bien sûr ! Trop belles
! Mais
de temps en temps, je voyais arriver l'ami Doumé, avec son air
impressionnant de chasseur de tigre du Bengale. Je me réjouissais de son
arrivée et lui demandais : "Comment vas-tu, Doumé?" Et nous parlions gentiment. Il me
confiait parfois certains de ses soucis de santé. Je lui répondais : "T'inquiète! J'ai eu les mêmes soucis que toi et je m'en suis sorti. Toi aussi, tu t'en sortiras." J'aurais aimé lui faire un peu de bien.
Un jour, Doumé m'a dit : "Tu
sais, Georges, quand tu es arrivé avec ta non-violence, ça m'a fait
drôle... Je suis chasseur. C'est pas pour faire du mal, c'est que j'aime
marcher dans la nature, guetter les oiseaux, tout ça. Mais je réfléchis
à ta non-violence et je me dis : il n'a pas tort..." Je lui ai répondu : "Moi
aussi, j'aime marcher longuement dans la nature, et guetter les
oiseaux. Et j'aime même les chasser : je me planque, je les guette et
parfois j'arrive à en attraper un, pas avec un fusil, mais avec un
appareil-photo. Après je regarde mon tableau de chasse à la maison :
même l'image d'un moineau, c'est joli." Doumé est resté silencieux, pensif, puis il m'a dit : "Tu
as raison. Au fond, les oiseaux, ils sont beaux, et la non-violence,
c'est bien. Je crois que je vais peut-être arrêter la chasse. J'ai
commencé à diminuer un peu." Je me disais : sous ses airs de costaud taciturne, Doumé cache un bon coeur, et ça, c'est beau. Je lui ai dit : "Tu sais, Doumé, je t'aime bien." Il m'a répondu : "Moi aussi, je t'aime bien, Georges, et tu sais, je ne dis pas ça à tout le monde
!"
Je
tenais à partager ce souvenir,
pour rendre hommage à notre ami Doumé. Pour témoigner aussi de la beauté
intérieure de certains Gilets Jaunes, qui ne sont pas les brutes auxquelles
les grands médias voudraient faire croire. En vérité, il n'y a rien de
plus beau qu'un homme qui s'interroge sur ce qu'il fait et qui se
demande comment il pourrait se corriger, faire mieux. Il n'y a rien de
plus beau qu'un être humain qui renonce à sa violence et qui s'engage
sur le long chemin de la non-violence, par respect pour les autres, par
respect pour la Vie, par respect pour soi-même et pour la joie de faire
le Bien. Lors des obsèques de notre camarade Doumé,
nous étions tous rassemblés devant la porte de l'église de La Ciotat,
sur le Port Vieux : nous lui avons fait une haie d'honneur, tous
en gilet jaune, et tous le poing levé, car... "On lâche
rien !" Sa fille était présente ; je suis allé lui dire
mon amitié. Elle nous a annoncé que Doumé avait effectivement arrêté
la chasse, par respect pour les oiseaux et pour la vie. Sans
le savoir, Doumé avait rejoint le combat de notre ami non-violent
Théodore MONOD, opposant à la chasse et à la corrida. Pour rendre
hommage au combat de Théodore MONOD (et donc à Doumé), j'ai écrit
un poème : "LE CHASSEUR ET LA COLOMBE".
Il peut se chanter sur l'air de "COMPERE GUILLERI".
La fin dit ceci :
LE
CHASSEUR ET LA COLOMBE (extrait) par Georges LOUVET (membre de
la SACEM)
L'homme
est mort... - Sur sa tombe, Un grand lis a fleuri. Carabi. Tous
les jours, la colombe Vient chanter près de lui. Carabi, Titi
Carabi, Tito Gros Fusil, Chasseur, tu as compris. La colombe et
tous tes amis, Personne ne t'oublie.
©
Copyright - Droits d'Auteur réservés - Georges LOUVET - SACEM Le
texte entier est ici : 
-
SOUVENIR de DANY :
A mon arrivée sur le rond-point, en 2019, j'avais dû partir
à la découverte de la personnalité des différents Gilets Jaunes
régulièrement présents. Dès le premier jour, Dany m'avait fait forte
impression. C'était une femme de caractère, une boule d'énergie
et de vitalité. Visage rond, cheveux blancs très courts, lunettes
à monture rouge sur des yeux au regard droit, direct, Dany savait mettre
de l'ambiance dans le groupe : elle n'était pas avare de commentaires,
d'anecdotes, de plaisanteries... Pourtant, elle ne me parlait guère...
Un jour, pourtant, tout changea. J'arrivais au rond-point ; Dany
se tenait sur le bord et me regardait approcher. Les autres camarades
étaient plus loin, au pied de la haute stèle de béton. Dany me dit
tout de go : "Jusqu'ici je ne t'ai pas beaucoup parlé parce que je
voulais d'abord savoir qui tu étais." Cette seule entrée
en matière suffisait à m'enchanter : j'adore la franchise. J'interrogeai
Dany
en souriant : "Pas trop déçue, j'espère ?" - "Non,
ça va. Avec ta non-violence, tout ça, je me demandais de quel bord
tu étais." - "Ah bon ? Pourtant, je vous ai dit que je suis né dans une famille
modeste. Ma pauvre grand-mère maternelle, en Corse, avait la vie
dure. Elle travaillait beaucoup et elle manquait de tout ; ça ne
pouvait pas faire de moi un bourgeois." - "Oui mais, avec
l'instruction, les diplômes, on change de vie et on risque de changer
de mentalité." - "Non, Dany, pas moi." Dany m'écoutait
attentivement, le sourcil froncé, l'air dur ; sous ses lunettes
à monture rouge, son regard perçant était brûlant comme une flamme.
Je devinais ce qu'il me disait : la vie difficile, les souffrances,
la colère, et le désir d'être entouré d'amis fiables, sinon rien
! Je ressentais beaucoup de tendresse pour elle, comme pour tous
les gens qui ont souffert. Je lui dis : "Dany, je n'oublierai
jamais d'où je viens. Je suis né dans le petit peuple des gens qui
travaillent dur et qui en bavent par manque d'instruction, par manque
d'argent, par manque de considération, et si je changeais, si je
devenais un bourgeois, j'aurais l'impression de trahir mes origines,
ma grand-mère, mes parents, et le peuple de toutes les petites gens
qui souffrent, et ça, je ne le ferai jamais ! Je serai toujours
du côté de ceux qui ont faim !" Le visage de Dany s'éclaira
d'un grand sourire fraternel et joyeux, et elle me lança dans un
cri de joie : "Ah ! Je t'aime, toi !" Je la pris
dans mes bras : "Moi aussi, je t'aime beaucoup. Je vous
aime tous beaucoup et c'est pour ça que je suis là. On est là !"
Soudain, Dany se mit à parler. Tout ce qu'elle
avait retenu dans son cœur blessé, elle me l'offrit avec confiance
: sa vie de travail et de souffrance, ses malheurs, ses colères,
ses poussées de révolte, les conséquences dures, les combats sur
le lieu de travail, les injustices...
Nos présidents, issus de la bourgeoisie nantie et repue, ne peuvent
rien comprendre à ce qu'endurent les petites gens ; ils se gargarisent
de phrases méprisantes à propos de "ceux qui ne sont RIEN"
et montrent alors la bassesse de leur âme, la petitesse de leur
esprit vaniteux. Ces oligarques bouffis d'orgueil ne connaissent
pas le poids d'une pioche, le feu de la sueur qui coule dans les
yeux, les reins brisés au soir d'une journée de travail... Ils ne
connaissent que le froissement des billets sous leurs doigts avides.
Ils ne savent rien de la souffrance et de la vie. Comme disait Jacques
BREL, "chez ces gens-là, on ne pense pas, on compte".
Jusqu'au jour où le peuple se lève et chante : "On est là
! On est là ! Pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur..." Brutalement,
un sale jour, une amie
Gilet Jaune m'a appris le décès de Dany ; la nouvelle m'a crevé
le coeur. Quoi, après une vie de travail et de souffrances, fallait-il
encore une mort prématurée et injuste ? A la révolte contre les
injustices venait s'ajouter la colère contre le destin. Dany, ma
camarade aux lunettes rouges et au cœur sanglant, je t'aimais fort
! Jamais je n'oublierai notre échange sur le rond-point et je te
jure, Dany, que le combat continue. On lâche rien ! En
mémoire de Dany et en hommage à tous ceux et celles qui sont en
première ligne et font tourner le pays, j'ai écrit un texte tout
simple :
POEME
POUR DANY (extrait) par Georges LOUVET (membre de la SACEM)
Sur
le Rond-Point de l’Émergence, Nous étions présents, jaune
engeance, Sans jamais parler de vengeance Mais cœurs
vaillants.
J'entends
encor tes mots, Dany. De ta vie, c'était le récit : Travail,
douleurs, chagrins aussi, Destin poignant...
© Copyright - Droits d'Auteur réservés - Georges LOUVET - SACEM Le
texte entier est ici : 
FRANCE
INTOX et "MA LONGUE MARCHE"
Un
jour, il faisait froid et brumeux ; la pluie tombait par intermittence...
J'étais chez moi ; je m'apprêtais à prendre mon petit-déjeuner quand
j'entendis un journaliste de FRANCE INFO parler des Gilets Jaunes
au passé, pour tenter de faire croire que le mouvement était mort.
Une fois de plus, FRANCE INFO faisait de la propagande favorable
au Pouvoir et défavorable aux Gilets Jaunes et au peuple. La colère
m'envahit. Je ne pris même pas le temps de déjeuner. J'enfilai ma
tenue, mon gilet et mon bonnet jaunes, je pris ma pancarte et je partis vers le rond-point.
J'étais seul, à jeûn, sous la pluie, dans le flux
des voitures aux vitres montées... Je voyais battre les essuie-glaces
et j'avais du mal à voir les visages derrière les pare-brise noyés
d'eau. J'avais froid mais la colère m'aidait à
tenir bon. Je passai plusieurs heures sur le rond-point. Cela me
donna l'idée d'agir seul, en plus des séances de groupe : c'était
facile à organiser et cela calmait mon appétit d'action sur le terrain.
L'idée me vint alors de marcher seul, avec ma pancarte, dans toute
la ville : du rond-point aux plages, du Port Vieux au bout de Saint
Jean, devant la Mairie, en bord de mer... Ce furent les débuts de
"ma longue marche". La population me voyait si souvent
qu'elle finit par m'adopter. Les gens devenaient de plus en plus aimables avec moi. On me saluait,
on me photographiait, on me parlait gentiment
: "Mais vous êtes partout !" - "Vous en faites
des kilomètres !" - "Avec vous, la démocratie, elle voyage
!" - "Non-violence ? Je suis d'accord !" - "Démocratie
? Il n'y en a plus, en France !" - "Vous croiser me fait
du bien : avec vos colombes, vous portez la paix." - "Vous
êtes la force de l'amour en marche"... J'effectue
ma longue marche depuis des années. Le 9 avril 2023, dimanche
de Pâques, j'ai encore vécu une journée extraordinaire, comme souvent.
Tous les jeunes que j'ai croisés m'ont dit la même chose : "Non-violence
? Démocratie ? On est d'accord ! Bravo, Monsieur." Les
passants me lancent : "Démocratie ? Ce serait bien..."
ou "Démocratie ? Y en a plus !" Une dame croisée
devant le musée me dit : "Je suis contente de vous voir
enfin de près. Depuis des années, je vous vois passer avec votre
pancarte. J'avais envie de vous parler. Non seulement j'aime ce
que vous faites, mais je vous admire : vous faites ça en été, en
hiver. Vous ne renoncez jamais. J'aime votre courage." Elle
hésite une seconde puis se lâche ; elle lève le poing très haut
et s'écrie "No pasaran !", avec un beau sourire.
Je lui réponds de la même façon : "No pasaran !" Nous
nous quittons avec le sourire : adios, la Pasionaria de La Ciotat
! Un peu plus tard, c'est un nécessiteux qui vient me serrer la
main et discuter. Un jour, je l'avais vu tendre son gobelet, à la porte
de l'église, et j'étais allé lui parler : je m'étais excusé de ne
pas avoir de monnaie dans la poche et il m'avait répondu : "C'est
pas grave. Tu me parles et ça a de la valeur, il y a tellement de
gens qui passent sans voir...". Nous sommes devenus amis.
Nous échangeons des nouvelles... Ensuite, tandis que le soleil décline
et que je suis assis devant l'église, ma pancarte sur les genoux,
je réponds aux saluts des automobilistes. Une jolie jeune-fille
approche en voiture. Elle m'aperçoit et sourit. Je la vois baisser
sa vitre. Elle sort sa main gauche par la fenêtre, ralentit, et
me crie en tendant sa main : "Un check ! Un check !"
Adorable jeunesse, avec son vocabulaire peu académique et si
charmant, ça déchire ! Je tends aussi ma main. Elle ralentit
encore. Nos mains se rapprochent et... claquent dans un magnifique
"check" sonore. "Ouais !" Cri de joie
et rires. Je lance : "Salut, Jeunesse !" La
belle s'éloigne et je l'entends me crier "Salut !"
et rire. Un monsieur traverse la rue et vient vers moi : "J'ai
été consul de [nom d'un pays d'Europe] à Marseille et je suis sensible
aux thèmes que vous évoquez avec votre pancarte. Je vous félicite
pour ce travail que vous faites dans la rue. Dans le monde actuel,
tellement agité par la violence, c'est important de témoigner comme
vous faites, pour la non-violence, la démocratie, et la paix."
Je le remercie et lui parle de son pays que je connais un peu
pour sa musique populaire. Je fredonne une danse populaire de chez
lui : il écoute, sourit, hoche la tête et me dit : "Oui,
oui, c'est bien ça !" et nous rions. A
mon retour chez moi, je reçois du courrier électronique : trois
jeûneurs m'envoient leurs jeûnes pour me remplacer et me permettre
de manger.
 19
mars 2023 - La longue marche de "l'homme à la pancarte"
(Photo Michel) Accrochée à mon cou : l'affichette "NON-VIOLENCE
- JEÛNE pour la DEMOCRATIE"
   "Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont
inacceptables dans un État de droit." Emmanuel MACRON - 7 mars 2019
- "Grand Débat National" Image : LA REVUE
DESSINEE - Cliquez sur l'image
MACRON
et la "DÉMOCRATURE"
Manifestants nassés, gazés, matraqués, édentés,
éborgnés, émasculés... La Police instrumentalisée comme bras armé
d'un président autoritariste et brutal... Des
protestations contre la violence de MACRON s'élèvent partout, en
France comme à l'étranger : Défenseure des Droits (en France), Secrétariat
aux Droits de l'Homme des Nations Unies, Conseil de l'Europe, AMNESTY
INTERNATIONAL, Ligue des Droits de l'Homme, associations de défense
des droits humains... Partout on déplore, désapprouve, désavoue...
MACRON n'en tient aucun compte. Pour lui, ses opposants sont des
"extrémistes", des "factieux" qu'il faut écraser.
Il multiplie donc les lois liberticides et intensifie les violences
policières. Pour éviter tout malentendu, je
précise que je suis fils de policier, mais aussi militant des droits
de l'homme et de la non-violence, membre d'AMNESTY INTL et diplômé
d'Anthropologie (ce qui m'incite à des analyses systémiques, généralisées,
non partisanes). Dans mes réflexions, je n'ai donc pas de préjugés
favorables ou défavorables : j'examine le réel et essaie de le comprendre
dans sa complexité. Certains policiers semblent
se délecter de ces violences de répression, d'autant qu'ils
jouissent de la protection inconditionnelle de leur hiérarchie :
le Ministre de l'Intérieur DARMANIN absout tous les excès, justifie
toutes les bavures, et verse des larmes de crocodile sur les policiers
blessés, oubliant allègrement leurs victimes. Quant à l'IGPN, Inspection
Générale de la Police Nationale, elle tend à blanchir
les policiers, quoi qu'ils fassent (comme la Cour de Justice de
la République a coutume de blanchir nos politiciens les plus corrompus).
Certains tirs de policiers édentent, éborgnent et parfois tuent
: la malheureuse Zineb REDOUANE, à Marseille, y a perdu la vie.
A l'heure où j'écris, il semble que son meurtrier ne soit toujours
pas inquiété par la Justice. Il est même question d'une promotion
! ( ? ) Mais les policiers
eux-mêmes sont parfois désemparés : ils sont entrés dans la Police
pour traquer les voyous et faire respecter le Droit, et pourtant
on leur ordonne de gazer la population, matraquer des manifestants
pacifiques, prolétaires comme eux-mêmes. Certains policiers
entrent en dépression, d'autres se suicident. En privé, ils avouent
être coincés : il leur faut obéir à des ordres injustes que leur
conscience réprouve mais ils n'osent pas entrer en désobéissance
car ils craignent des sanctions ou la perte de leur emploi alors
qu'ils ont une famille à nourrir. Ils ont aussi conscience des dérives
de la Police : formation baclée, enrôlement de jeunes recrues destinées
à "casser du manifestant" (cf la BRAV-M !), certains "policiers
cowboys" s'adonnant à la violence avec plaisir tandis que leurs
confrères plus raisonnables et modérés sont dans l'embarras, empêtrés
dans des cas de conscience... Un dialogue apaisé avec les policiers
permet de mieux comprendre tout cela. De plus
en plus de citoyens protestent contre les atteintes à la démocratie
et évoquent la mise en place progressive d'une dictature déguisée
en fausse démocratie à laquelle plus personne ne peut croire : une
sorte de "DÉMOCRATURE" qui fait régner dans le
pays une atmosphère anxiogène. La France de MACRON rappelle furieusement
le Chili de PINOCHET, ou le livre "1984" de George
ORWELL : non seulement Big Brother nous observe mais il nous insulte,
nous éborgne, nous dépouille et nous écrase !
Chaîne
de JEÛNE pour la DÉMOCRATIE En 2023,
MACRON fournit un nouvel exemple de son autoritarisme obstiné et
de sa brutalité. Il a décidé de faire passer sa prétendue "réforme
des retraites" qui n'est en réalité qu'une "contre-réforme"
puisqu'elle n'améliore pas le sort des gens mais au contraire détériore
leurs conditions de vie : MACRON veut faire passer l'âge de départ
à la retraite de 62 à 64 ans. A ces fins, il utilise tous les moyens,
y compris les coups tordus que permet la Constitution (elle-même
assez peu démocratique et très contestable en certains points).
Avec la complicité de la Première Ministre Elisabeth BORNE, et avec
l'appui des violences policières orchestrées et justifiées par le
Ministre de l'Intérieur Gérald DARMANIN, MACRON trace son chemin
à coups de 49-3, contre la volonté de 70% de la population et 90%
des actifs. Désormais, en France, la démocratie est moribonde.
Je décide donc d'entamer à titre personnel un
jeûne de protestation, que je porte à la connaissance du public.
Certains camarades, dont plusieurs Gilets Jaunes, souhaitent
se joindre à moi dans cette action non-violente. Comme je suis âgé
et cardiaque, j'accueille leur aide avec soulagement ; je partage
l'action avec eux en créant une "Chaîne de JEÛNE pour la
DÉMOCRATIE". Pour plus de détails, voir la page consacrée
à notre Jeûne, ICI.
Mars
2023 - NON-VIOLENCE - Chaîne de JEÛNE pour la DÉMOCRATIE
 Photo
Léa NICOSIA, journaliste à LA PROVENCE, avec son aimable autorisation.
 Non-violence
& Gilet Jaune

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